L’homme-oiseau
Je me souviens bien de l’homme-oiseau*. Je me souviens bien du jour, de l’heure, mais pas vraiment de l’année. Le soleil avait le contour incertain …
Je me souviens bien de l’homme-oiseau*. Je me souviens bien du jour, de l’heure, mais pas vraiment de l’année. Le soleil avait le contour incertain …
Je me suis réveillé apatride, bancal à cheval sur un estuaire brûlant. Clin de tête, ce paysage perplexe trouble ma faune, me perd et me …
Je n’ai jamais frôlé un champ de neige en hiver, les arbres nus qui encadrent la vue, la volupté folle du tapis vierge et blanc. …
Je t’ai vue dans le métro. Ton pantalon mongol contenait les vents des steppes import-export. Il bougeait tout, me remuait à brut. Bousculaient mes boussoles …
Adossée est-ouest, tu te veux à présent en panne d’essences et de visages. A découvert te trouvent ces terres antipodes, au centre absolu où rien ne meurt. …
Tu es le remède de l’homme. Ta sueur capiteuse rassasie nos rivages. Ta sueur qui larme et que l’on cueille du bout de la langue. …
Tes cheveux sont un peuple émigrant et furieux que nul ne peut dompter. Ni même tes doigts touchants, tes doigts en peine, ta bouche. Tu …
Sais-tu encore l’enfant que tu étais ? Sous les saules sépias, tu étais le mouvement sans la fureur, la fougue affranchie de rage. Te revient-il …