Tu es le remède de l’homme.
Ta sueur capiteuse rassasie nos rivages.
Ta sueur qui larme et que l’on cueille du bout de la langue.
Tu es le remède de l’homme, la naissance et l’agonie en dessous noirs.
Sous tes regards lumineux éclatent des moissons de tangos,
des zestes de destins insanes, des providences insolentes, des vies en tonnerre,
des matins prodigieux, des cris d’ivresse inouïe, des rires bleus d’enfants, des bras que l’on pétrit.
Tu es le remède de l’homme, la pensée et la chair, le ventre de la terre.
La terre qui est toi, que l’on creuse pour chercher le détachement de l’ombre,
pour trouver la suspension exquise du temps sur les rivages venteux de l’Aude.